ITW de Clémentine Monperrus
Depuis la création de Yodi, Hélène Azancot aime tisser des liens avec des expert.es bien-être qui partagent les mêmes valeurs de transparence, clean, naturelle et durabilité. Afin de faire partager ces échanges au plus grand nombre, elle a souhaité organiser des événements dans la boutique Yodi du 27 avenue Victor Hugo dans le 16e et mettre en lumière ces personnes inspirantes.
Ces expert.es viennent d'horizons différents : naturopathe, autrice, designer, décoratrice d'intérieur... mais ont en commun de vouloir faire évoluer les choses vers un avenir plus sain.
Aujourd’hui, Hélène a rencontré Clémentine Monperrus.
Peux-tu te présenter ?
Je suis Clémentine, j'ai 39 ans et lorsque j'étais enfant je répétais à qui voulait l'entendre "quand je serais grande, je serais écrivain" (d’ailleurs aujourd’hui je dirais écrivaine, ou autrice). Je suis désormais grande et je ne suis pas écrivaine. Ou pas encore. Ou pas tout à fait. En tout cas, je n'ai jamais été publiée. Mais je ne perds pas ce rêve de vue, je crois que l'âge moyen d'un premier roman édité est 35 ans. J'ai 4 ans de retard, c'est acceptable non ? Et je travaille en ce moment même sur un projet de roman. Par ailleurs, je ne suis pas comptable ou prof de maths non plus, toute ma vie professionnelle tourne autour de l’écriture.
Depuis combien d’années écris-tu ?
J'écris depuis toujours. J'écris depuis l'enfance. J'écris surtout depuis ce moment où j'ai compris qu'écrire m'aidait à me libérer, à m'apaiser. J'ai écrit des pages entières sur ma vie, mes états d'âme, mes angoisses de petite fille, puis d'adolescente et de jeune femme, un peu moins d’adulte. J’écris parce que j’ai souvent l’impression que c’est la seule chose que je sais faire.
Quel est ton plus vieux souvenir d’écriture ?
C’est difficile. Je me souviens de ce carnet bleu dans lequel j'écrivais ado. Je m'isolais, souvent au fond du jardin, pour y écrire mes émotions. Souvent sombres, il faut le dire. Ce qui est étonnant, c’est que mes premières actions d’écriture sont liées à des périodes difficiles, tristes de ma vie alors qu’écrire est fondamentalement synonyme de joie pour moi.
Quel(s) sentiment(s) cela te procure(nt) ?
Il y a, pour moi, deux façons d’écrire. Celle que je viens de décrire. L’écriture cathartique, qui libère, qui apaise. Et puis celle que j’explore davantage depuis quelques années, celle du projet de roman, de la fiction, qui est plus difficile, plus tortueuse et qui me procure tout à la fois de grands sentiments de plaisir, d’évidence mais aussi l’impression d’être au pied de la plus grande des montagnes à gravir.
As-tu un rituel d’écriture ?
C'est un sujet qui m'intéresse beaucoup, qui me passionne même, celui du rituel d’écriture, de l'hygiène de l'auteur.rice. J’ai lu et écouté de nombreuses interviews d’écrivains et d'écrivaines à ce sujet. J’ai aussi beaucoup fantasmé l’acte d’écrire. Je me rends compte en vieillissant que tout ça ne vaut pas grand chose. Écrire est un besoin, une urgence, la forme de l’action importe peu. Néanmoins, je dois reconnaître que j’écris souvent assise à un bureau, une table, chez moi ou dans un café et quasi systématiquement avec de la musique classique dans les oreilles, pour me couper du monde.
Quels sont tes obstacles ?
Le principal : l’effort que cela demande. Pour moi ce n’est pas une histoire de rendu, de peur de ne pas y arriver. C’est une forme de paresse.
Quel serait ton conseil à une personne qui voudrait commencer à écrire ?
Oser. Il y a quelques mois, je lançais un projet de podcast lié à l'exercice d'écriture. Le projet était simple : recueillir des lettres. Celles d’anonymes ou de personnalités plus connues. Ces lettres qu’ils et elles auraient rêvé d’écrire, auraient rêvé d’envoyer, sans jamais oser le faire. Recueillir ces lettres pour les mettre en voix.
J’ai reçu de nombreux mails de potentiels participants me montrant l'intérêt pour le projet et l’envie de se lancer dans le cheminement que cela implique mais aussi m’évoquant l’obstacle que représentait le fait d’écrire, avec parfois l’impression d’une difficulté insurmontable. Je me suis rendue compte que même si l’envie d’écrire, de poser des mots est là, le passage à l’action est souvent plus compliqué. J’ai donc eu envie de proposer des ateliers d’écriture pour donner naissance à ces lettres. Ce premier atelier aura lieu mercredi 1er février. Alors, mon conseil est on ne peut plus simple : si vous voulez écrire, osez et si vous avez besoin que l’on vous tienne la main, inscrivez-vous à cet atelier d’écriture en envoyant un mail à : lalettre.jauraisvoulutedire@gmail.com
As-tu quelque chose à rajouter ?
Je crois profondément aux vertus de l'écriture, je crois profondément à l'impact des mots que l’on pose, des idées que l’on émet, sur ce qu’on est, ce qu’on véhicule, ce qu’on transmet.
Merci beaucoup